ver du 13/12/93 %Bonjour ! Excusez-moi , je n'ai pas beaucoup de temps pour vous parler : j'ai ŽnormŽment de travail , en ce moment , car je dois effectuer un grand nombre d'interrogatoires ! %Avec la souricire mise en place aprs la perquisition au restaurant de " l'Ecuelle du GŽant " , de gros poissons se sont pris dans nos filets ... ˆ commencer par HervŽ Lubin ! %Souvenez-vous ... le cadavre d'un motard avait ŽtŽ retrouvŽ sur un chantier , avec des papiers d'identitŽ sans photos , au nom de Lubin ... %Nous avions donc cru que la victime se nommait HervŽ Lubin ... mais Susy Dexter , qui le connaissait bien , nous avait par la suite assurŽ que ce n'Žtait pas lui ! %Il nous fallait donc absolument retrouver le vŽritable HervŽ Lubin , afin de lui demander de nous expliquer comment ses papiers d'identitŽ avaient pu se retrouver sur le cadavre ... c'est ˆ prŽsent chose faite ! %Il Žtait au restaurant lors de la perquisition . La trentaine , les cheveux courts , il nous a prouvŽ son tempŽrament sportif en tentant de s'enfuir ˆ travers le parc ... %... mais sa course acrobatique a pris fin dans un massif de fleurs ! L'inspecteur Bertrand lui a aussit™t passŽ les menottes et l'a amenŽ au commissariat , o je l'ai moi-mme interrogŽ ... %HervŽ Lubin , que faisiez-vous au bar des Flamants Noirs , le soir de la rixe ? %J'Žtais avec Jean-Franois , un ami ... c'est le Bouffon qui l'a tuŽ ! C'est lui , le criminel ! Nous Žtions juste passŽs prendre un verre dans son caboulot ... %Une fille blonde Žtait avec vous , durant cette fameuse soirŽe , n'est-ce pas ? %Ah oui ! C'est ce qu'ont dit les journaux ... Mais c'est une histoire montŽe de toutes pices par ce rŽpugnant personnage de Bouffardo et sa bande d'assassins ! C'est leur version des faits . Moi , j'ai la mienne , la vraie ! %Si je comprends bien , vous n'tes , vous , qu'une victime ! %Exactement , monsieur le commissaire ! %Alors , pourquoi ne pas tre allŽ voir la police , immŽdiatement aprs l'assassinat ? %Heu ... c'est-ˆ-dire ... vous savez , la police est toujours souponneuse ... %La police ne vous reprochera rien , s'il n'y a rien ˆ vous reprocher ! %Ah ! Il y a quelqu'un derrire la porte ! Pour l'ouvrir , cliquez dessus avec la souris %Chef ! Chef ! Quelqu'un vient de nous appeler pour signaler qu'il avait vu deux hommes armŽs entrer dans une bijouterie ! Il dit qu'en se dŽpchant , on pourrait peut-tre les prendre en flagrant dŽlit , en plein hold-up ! %Trs bien , agent Bonneau ! Prenez une voiture et foncez sur place , avec l'agent Bombeurre et l'agent Boncru ! %Heu ... oui ... %Et bien , allez-y , foncez ! Qu'est-ce que vous attendez ? %Heu ... j'ai oubliŽ de relever l'adresse ... %Disparaissez ! Vous tes vraiment trop bte ! %Bon ! Revenons ˆ nos moutons ! Si vous n'avez rien ˆ vous reprocher , pourquoi vous tes-vous enfui lors de notre arrivŽe ? %Heu ... je ne me suis pas enfui , je partais juste en pressant le pas ! Je venais de me souvenir que Susy m'avait donnŽ rendez-vous ... %C'est faux ! Susy Dexter ne savait pas o vous vous trouviez , elle n'a pas pu vous donner de rendez-vous ! Allez , a suffit ! Assez perdu de temps : la vŽritŽ , maintenant ! %Bon , voilˆ ... c'est le patron du bar qui nous a agressŽs avec trois de ses complices . %Bouffardo ? %Oui , Bouffardo ! Nous avons rŽussi ˆ nous enfuir , mais ils ont tirŽ des coups de feu . Jean-Franois , qui se trouvait ˆ l'arrire , a ŽtŽ gravement touchŽ pendant la poursuite . %Ne me dites pas que vous n'avez pas pu les distancer avec ce genre de moto ! %Si ! La moto Žtait endommagŽe . %Et vous avez tout de mme abandonnŽ votre ami au triste sort que vous savez ... %Il Žtait mort , je ne pouvais rien faire de plus que sauver ma peau ! %Tout cela n'explique pas pourquoi on a retrouvŽ sur lui vos propres papiers ! %Nous avions ŽchangŽ nos blousons par erreur . %Bref , vous l'avez compris , c'est toujours le mme refrain que nous a chantŽ Lubin : " ce sont les autres qui ont commencŽ , ceux du camp adverse sont les coupables ! " %Il faudra que j'aille interroger Bouffardo ˆ l'h™pital pour Žcouter sa version des faits ... Aprs a, nous verrons bien qui a dit vrai ! %Avant d'interroger la seconde personne, voyons voir de quoi il retourne dans ce premier chapitre ! %Cette autre personne, Bertrand voulait absolument l'interroger lui-mme , mais j'ai pensŽ qu'il valait mieux que ce soit moi qui le fasse , car Bertrand a dŽjˆ trop de travail ! %Il s'agit de mademoiselle Blandine Portier. Elle est employŽe au restaurant. %Chez elle, les policiers ont dŽcouvert une petite lettre en attente de m'tre expŽdiŽe , avec le message suivant: << le gros bouffon va tre liquidŽ >> . %Quelques allusions ˆ une possible inculpation pour complicitŽ de meurtre et Blandine ne fera sans doute aucune difficultŽ ˆ vider son sac ! %Allons-y , mademoiselle ! Racontez-moi ce que vous savez sur votre patron et sur ce qui se passe dans son restaurant ! %Voilˆ ... Le patron , monsieur Xavier , avait un comportement odieux envers ma personne ... Quel personnage rŽpugnant ! %Moi , je voulais bien assurer mon travail , mais pas tre la bonne ˆ tout faire .... %Et aussi depuis six mois , je pensais qu'avec toutes ces allŽes et venues certains jours, il y avait du louche dans ce restaurant ! %Voilˆ sans doute l'agent Bonneau qui revient ! Ouvrez-lui la porte ˆ nouveau ... %Heu ... excusez-moi , commissaire ... %L'h™pital nous a tŽlŽphonŽ pour nous dire que Bouffardo est trop fatiguŽ pour subir un interrogatoire , en ce moment ! Il faudra que vous attendiez une quinzaine de jours avant d'aller lui rendre visite ! %Trs bien ... j'irai donc lˆ-bas au dŽbut du mois de mars ... merci , Bonneau ! %Ah , j'oubliais ! Votre femme a aussi appelŽ ! Elle voudrait que vous pensiez ˆ acheter du pain avant de rentrer ! %D'accord , d'accord ! Merci ! %...et cette fois-ci , vous allez tre fier : j'ai bien pensŽ ˆ lui demander son adresse ! Vous pourrez y aller sans problmes ! %Quelle bonne idŽe ! Je vous remercie , Bonneau ! Ce sera bien pratique , quand je voudrai rentrer ˆ la maison , de conna”tre mon adresse . %Heu ... oui , c'est vrai , a , vous deviez dŽjˆ la conna”tre , cette adresse ... %Bien sžr que oui , bougre d'imbŽcile , puisque c'est lˆ que j'habite ! Allez , filez ! %Bien , reprenons ! Que savez-vous sur Xavier ? %Un soir , en allant chercher des bouteilles dans le cellier , j'ai remarquŽ qu'en se plaant dans le coin vers les frigos , on pouvait entendre les conversations de la salle de confŽrences ... %C'Žtait une petite salle qu'on appelait comme a parce que tous les lundis , il s'y tenait une rŽunion avec le patron et des gens bizarres . %Voilˆ comment j'ai entendu parler du Bouffon et de bien d'autres choses aussi ... alors , je me suis amusŽe ˆ envoyer de petits messages avec ce que j'entendais derrire le mur. %Vous auriez pu prŽvenir la police en signant autrement que " ZŽphir " ! %ZŽphir , c'est comme cela que nous appelions l'ordinateur ... D'ailleurs l'aprs-midi , je jouais ˆ lui faire Žcrire des phrases rigolotes . %Mais je ne comprenais pas grand chose ˆ ce qu'ils maniganaient , monsieur Xavier et sa bande , je vous assure , monsieur Orthogus ! %Je vous crois . Merci , mademoiselle Portier ! %Difficile encore d'y voir clair , dans cette affaire ... il faudra attendre la visite ˆ l'h™pital pour interroger Bouffardo ! %En attendant , essayons dŽjˆ d'y voir clair dans les homophonies ... % #FF